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Corset Black Lotus v1

Le Black Lotus est véritablement LE corset que je souhaitais créer. Le classique noir, en satin, trouvable partout. Toutefois, je voulais qu’il ait ce petit quelque chose en plus… et c’est un busc en strass de Swarovski qui a fait toute la différence. Une brillante subtilité.

Le nom vient de la carte à jouer « Magic », une carte presque légendaire et qui vaut aujourd’hui son pesant d’or. Pourquoi ce choix ? Ceci est mon secret.

Tissu satin, lacet coton, biais en satin. Intérieur sergé de coton.


J’avais demandé à Gabriel Leroy un poème pour ce corset, et le voici : « Black Lotus », texte issu du recueil « Les métamorphoses de la Muse ».

Elle chante, au dolmen, l’aïeule du déclin, 
assise sous la lune, entre les loups de pierre.
Enrubannant sa voix de charmes sibyllins,
elle amène le soir en moires de prières.

Ô vous qui m’entendez, êtes-vous en amours ?
Vous entendrez ce chant seulement si vous l’êtes,
si un être vous manque à la tombée du jour,
si le spleen est au cœur, le venin dans la tête.

La sombre mélopée flotte et vous envahit,
doucement vous attire aux doigts de son murmure.
Elle vous mène là, voyageur ébahi,
où sous vos souliers las la route se fissure.

La pointe du refrain découd l’obscurité.
L’échappée de la voix ouvre la fondrière,
écarte sous vos pas l’anfractuosité.
Voyez ! ...l’envers du monde et le cœur du mystère...

En bas dans les tréfonds du gouffre, quelque part
près d’un lac souterrain, au bord d’une onde pure,
fleurissent des lotus, de parfaits lotus noirs
aux reflets satinés, aux superbes cambrures.

Ces fleurs ont, savez-vous, des pouvoirs à foison !
A les toucher la peau s’infuse d’élégance.
Leur brillance est trésor. Leurs étranges poisons
sont un philtre d’amour aux grisantes fragrances.

Quand l’une de ces fleurs s’entrouvre doucement
toute en senteur de femme, en épices d’Asie,
elle montre son cœur où brillent cinq diamants,
rêve, passion, amour, douceur et poésie.

C’est que ma muse un soir à l’ombre du dolmen,
écouta cette vielle assise à la brunante.
Elle suivit son chant, partit Ante Mortem
là où devant ses pas s’est entrouvert la sente.

Près du lac souterrain, elle laissa glisser
son âme virginale et ses mains libertines
sur l’un de ces lotus aux satins hérissés.
Elle le délaça de sa corolle fine.

En laissant sous ses doigts son écrin s’écarter
elle offrit à la fleur son charme et sa magie,
elle qui réunit, dans son art d’exister,
rêve, passion, amour, douceur et poésie.
Montage de Gabriel Leroy
Publié dansBLOGCouture

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