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The Fountain

The Fountain, un film de Darren Aronofsky avec Hugh Jackman et Rachel Weisz.

Résumé Allociné :
The Fountain raconte le combat à travers les âges d’un homme pour sauver la femme qu’il aime. Espagne, XVIe siècle. Le conquistador Tomas part en quête de la légendaire Fontaine de jouvence, censée offrir l’immortalité. Aujourd’hui. Un scientifique nommé Tommy Creo cherche désespérément le traitement capable de guérir le cancer qui ronge son épouse, Izzi. Au XXVIe siècle, Tom, un astronaute, voyage à travers l’espace et prend peu à peu conscience des mystères qui le hantent depuis un millénaire. Les trois histoires convergent vers une seule et même vérité, quand les Thomas des trois époques – le guerrier, le scientifique et l’explorateur – parviennent enfin à trouver la paix face à la vie, l’amour, la mort et la renaissance.
 
Mon film préféré, à une chose près : l’expérimentation animale.
Si on nous fait comprendre que ce sont de singes déjà atteint de tumeurs, moi ça me donne tout simplement envie de vomir rien que d’en voir un contraint à l’immobilité. Je le dis d’emblée parce que c’est bien ce que j’ai trouvé dommage dans ce film. Forcément, quand on est comme moi militant contre la vivisection, ça choque.
 
Mais laissons ce détail de côté… On nous impose nul torture ou labo glauque. Alors ça passe pour les besoins du film, dirons-nous. Venons-en au sens, à l’image… à l’amour…
Izzy et Tomy, un amour comme on en voit tous les jours. A priori rien de transcendant, ils s’aiment, lui travail beaucoup, elle au foyer, pas d’enfant, du silence, mais des rêves. Elle rêve, elle imagine, elle s’évade. Lui travail, cherche, solutionne. Puis la maladie s’installe, et on réalise qui on aime, pourquoi on l’aime et ce que deviendrai la vie si l’on perdait cet être. C’est là que l’amour prend tout sa puissance, dans la peur du départ de l’autre, le départ définitif, irréversible. La mort.
Les plans sont toujours très rapprochés ou alors carrément éloignés. Un coup nous sommes à même le duvet d’une nuque pour nous retrouver en plein ciel, surplombant un paysage enneigé et la petitesse des personnages tâchant l’immaculé.
La peau se transforme sous la caresse, les images sous les mots, tout prend un autre sens au fil des trois histoires qui n’en est qu’une seule dans ce film. L’être spirituel, l’être réfléchit et l’être fantaisiste forment une trinité parfaite, l’humain dans toute a beauté, son éternel paradoxe, sa source infinie de pensées. Voilà un superbe concept qui, mis en scène, rend notre âme si palpable sous l’émotion que l’on pourrai tout simplement aimer à en crever.

 

En sortant du cinéma, je ne sais combien de temps j’ai pleuré, combien de jour mon traumatisme a duré, mais je sais que j’ai aimé. Profondément. Et réalisé que l’amour doit être passionnément partagé, sous peine de rupture, tôt ou tard, quand l’autre ne regarde pas la nuque de si près… Quand l’autre n’est pas « l’autre véritable ».
Ce film est véritablement dangereux.

A la base, c’était Brad Pitt et Kate Blanchett qui devait interpréter Tomy et Izzy. Pour le premier je pense qu’il m’aurait aisément convaincue tant son jeu d’acteur est époustouflant. La seconde en revanche, je ne sais… Mais Hugh Jackman et Rachel Weiz forment un tandem parfait, et je pense que le rôle de Tomy est finalement mieux interprété par cet acteur qui sait varier sa virilité d’un extrême à l’autre. Brad Pitt garde toujours sa petite gueule d’amour qui aurait peut-être empêché d’en faire un homme d’expérience… Avis non fondé bien sûr, pure supposition. Stérile de plus. Il est temps de parler d’autre chose !
Les costumes…
Ceux de la vie réels sont sans intérêt hormis la couleur. Du clair pour Izzy, du sombre pour Tomy. Volonté d’incarner l’espoir et le désespoir ? Peut-être.
Pour la partie du conquistador, les costumes d’époques sont d’un beau détail et j’avoue que le travail de la robe de l’Impératrice a dû demander des heures d’acharnement… pour un rendu d’excellence !
Concernant ceux de la « bulle », rien que de la simplicité, jusqu’à la nudité.
On aurait pu vouloir mieux, plus beau, plus fou, plus poussé, mais je ne sais si cela aurait collé, car ce qui doit l’emporter c’est bien le scénario, le message, les actes. Alors mieux vaut ne pas trop en faire…
Tout a plutôt été accentué dans les décors, qui sont les véritables guident du film, de quoi faire rêver à n’en plus finir, pour que romantisme rime éternellement avec onirisme.
Forcément, ce qui m’a le plus interpellé, c’est cette bulle dorée, ces éclats jaunes scintillants, mouvants, comme une lente pluie de flammèches de feu… La poésie qui en découle, cet arbre aux poils frémissants, cette vie distillée dans ses ramures. Luminosité excessive, chatoiements, renvoient à l’espoir, à l’ouverture d’esprit.
Les décors entourant le conquistador son plus sombres mais toujours accompagné de lumière, toujours au but, au bout du chemin. Qu’il se rende à la reine, au temple Maya ou à l’arbre de vie, le bout de son chemin est toujours illuminé.
Ceux pour Tomy dans la vie réelle sont d’une basique mortel, terne, froid, et la saison est l’hiver. Inutile d’aller chercher plus loin…
The Fountain ne termine jamais. On croit que la fin arrive, que le générique va enfin arriver mais non, le scénario en rajoute encore, comme des couches émotionnelles, de plus en plus chargées. Non pas que je me lassais, non, mais je n’en pouvais plus d’entendre mon coeur se fissurer, d’imaginer l’éclatement de celui des personnages, d’assister à une si terrible renaissance. A une si lente mort de l’Autre.
Ce film est une porte vers soit, vers l’être que l’on devient une fois complété par l’autre. Ce qui nourrit cet être est l’amour, purement inconditionnel, d’année en année… J’ai adoré, plus qu’adoré à vrai dire, cette image où Tomy dans sa bulle dorée prépare son encre, tatoue un cercle de plus autour de son bras, recréant ainsi les sillons irréguliers de la croissance d’un arbre, depuis l’annulaire (alliance) jusqu’à…
Cela est d’une totale poésie, d’un absolu romantisme et le message est alors si fort que l’esprit qui le réceptionne ne peut contenir la puissance de l’image.
Pour être honnête, j’avais l’impression de comprendre l’amour sans l’avoir jamais vécu.
Ce que demande Izzy à son mari, c’est de continuer l’histoire qu’elle écrivait, celle du conquistador. Et c’est ainsi une ravissante manière d’emporter le souvenir l’autre, de le placer en lieu sûr entre quelques pages, quelques mots, une histoire. On y peut faire vivre les personnages éternellement et l’amour être vécu comme au commencement…
C’est également un espoir, un lourd espoir, que d’immortaliser la vie réelle, perdue, dans un monde fantaisiste. Et ce film est là pour nous dire : vivez le moment présent, rêvez et surtout aimez. Aimez fort et sans limite.
Nous sommes des mortels à l’âme immortelle, notre amour ne mourra donc jamais. Transcendons les sentiments, explosons de passion, car le jour venu il n’y aura pas de nébuleuse capable de nous offrir la vie éternelle, seulement le certitude d’avoir profondément aimer et apporté au monde une magie sans nulle autre pareille : l’infinitude.
 
Pour finir, le petit plus du film c’est la bande dessinée sortie la même année. Même histoire, en dessins…
 
Bande annonce :

La merveilleuse bande-son est disponible à l’écoute sur Deezer :
http://www.deezer.com/fr/music/clint-mansell/the-fountain-ost-81566

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