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Don Juan De Marco

Don Juan DeMarco de Jeremy Leven, avec Johnny Depp, Marlon Brando, Faye Dunaway

Produit par Francis Ford Coppola.
 
Résumé (Commeaucinema.com) :
Le psychiatre Jack Miller se retrouve confronter à un cas hors du commun, il fait admettre un patient dans sa clinique qui prétend être Don Juan Demarco, le célèbre séducteur. Ce dernier veut mettre fin à ses jours car la femme qu’il aime, Dona Ana, fait preuve de beaucoup de réticences. Le psychiatre est fasciné par le jeune homme, et entre peu à peu dans son univers…

Un film de 1995, que je n’ai vu que très récemment. Comme je le dis souvent, parfois il faut attendre des années avant de se décider à voir un film, lire un livre, se rendre en un lieu… parce qu’avant peut-être que cela  nous aurait paru sans intérêt…

 
Il faut faire confiance à ce film et se laisser transporter, même si les images ont vieillies. Déjà de part la distribution, avec un Johnny Depp à la hauteur du plus grand amant du monde, un Marlon Brando blasé en quête de rêve et une Faye Dunaway au romantisme qu’un mari néglige.

 
 

Une histoire d’utopie, avant tout, puis d’amour, de réflexion… de folie. Que penser d’un jeune homme qui se prend pour un héros de roman, tout en sachant très bien qui il est « de base » mais ne désirant plus la laideur de la réalité, seulement la beauté de son monde amoureux ?

Dans notre monde, on le dira fou. Pour la plus romantique des âmes, on le dira bienheureux.

Tout le film penche sur cette question, avec les gentils et les méchants, pour ne pas dire les cartésiens et les rêveurs.

Ponctué de répliques à la poésie merveilleuse, cette oeuvre produite par l’excellent Coppola laisse une marque au coeur et à l’esprit, tout du moins, si elle ne va pas jusqu’à l’âme. Personne ne saura y rester indifférent, surtout pas les hommes, encore moins les femmes. Il est un mode d’emploi du désir, comment voir, de quelle façon toucher, quels mots prononcer… Un mode d’emploi que chacun pourra comprendre à sa manière, selon sa propre vibration.

Il est très rare de ne pas voir un sein à l’image, en général, dans ce genre de film. Bien qu’on se le dise, cela est possible dans celui-ci, où la sensualité des formes que le public néglige trop souvent est mise à l’honneur. On ne dévoile que des courbes, et c’est bien suffisant pour imager la fleur bleue qui pousse le long de ce film…

Du Mexique en Turquie, le fictif Don Juan croisera la chair, le sentiment, la promesse. L’ivresse.
Les décors sont simples, les costumes tout autant. On en fait pas de trop, tout est dans les paroles. Tout le film tient dans la relation que ce jeune homme et son psychiatre entretiennent, le premier menant le second dans les méandres chaudes de son imaginaire, l’invitant à voir sa vie différemment. « Tout n’est qu’une question de point de vue. » dira-t-il. Après tout, suis-je en train de taper sur un clavier à faire la critique d’un film que j’ai aimé, ou bien suis-je plume en main, en un boudoir du siècle passé, décrivant à l’amant lointain une pièce de théâtre joué la veille au soir ?…

Qui sommes-nous ?

 
 
Quelques répliques du film, que je vous retransmet ici :
 
« Avez-vous déjà aimé une femme, jusqu’à ce que du lait s’écoule d’elle, comme si elle venait de mettre au monde l’amour lui-même, et que désormais elle soit obligé de le nourrir ? Avez-vous déjà goûté une femme, jusqu’à ce qu’elle pense qu’elle ne peut être satisfaite qu’en dévorant la langue qui l’a mise au supplice ? Avez-vous déjà aimé une femme de façon si intense que le son de votre voix dans son oreille la fait vibrer de tout son être, et fait monter en elle de telles vagues de plaisir, que seules les larmes peuvent l’amener à l’extase ?
 
« Je ne suis pas limité par ce que voient mes yeux. »
 
« Il n’y a que quatre question importantes dans la vie : qu’est-ce qui est sacré ? De quoi l’esprit est-il fait ? Qu’est-ce qui vaut la peine de vivre ? Qu’est-ce qui vaut la peine de mourir ? La réponse à chacune d’elles est identique : seulement l’amour. »
 
« Vous croyez que je ne vois pas ce qu’il se passe ? Vous avez besoin de moi, pour une transfusion, parce que votre sang est devenu poussière et a bouché vos artères. Votre besoin de réalité, votre besoin d’un monde où l’amour est imparfait va continuer à vous étouffé jusqu’à ce que toute vie soit éteinte en vous ! Sachez que mon monde parfait n’est pas moins réel que le vôtre. Il n’y a que dans mon monde, que vous pouvez respirer. Exact ? » 
 
 
Concernant la bande son, restons également dans la simplicité : une chanson dont on retrouve les notes principales tout le long du film, à savoir « Have You Ever Really Loved A Woman » de Bryan Adams.
Des paroles merveilleuses, faites pour ce film, un instant de douceur au son des guitares espagnoles…

Paroles :

To really love a woman
To understand her – you gotta know her deep inside
Hear every thought – see every dream
N’ give her wings – when she wants to fly
Then when you find yourself lyin’ helpless in her arms
Ya know ya really love a woman

When you love a woman you tell her
that she’s really wanted
When you love a woman you tell her that she’s the one
Cuz she needs somebody to tell her
that it’s gonna last forever
So tell me have you ever really
– really really ever loved a woman?

To really love a woman
Let her hold you –
til ya know how she needs to be touched
You’ve gotta breathe her – really taste her
Til you can feel her in your blood
N’ when you can see your unborn children in her eyes
Ya know ya really love a woman

When you love a woman
you tell her that she’s really wanted
When you love a woman you tell her that she’s the one
Cuz she needs somebody to tell her
that you’ll always be together
So tell me have you ever really –
really really ever loved a woman?

You got to give her some faith – hold her tight
A little tenderness – gotta treat her right
She will be there for you, takin’ good care of you
Ya really gotta love your woman…

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